Le ransomware, également connu sous le nom de logiciel rançonneur, est une menace grandissante dans le domaine de la cybersécurité. Cet article retrace l’évolution du ransomware depuis ses premiers jours jusqu’à nos jours, en mettant l’accent sur les implications pour les utilisateurs et les entreprises, ainsi que sur les groupes cybercriminels responsables de ces attaques.

Les origines du ransomware

Le tout premier ransomware a vu le jour en 1989 sous le nom de « PC Cyborg ». Créé par un biologiste, ce virus verrouillait les fichiers des victimes et exigeait un paiement via une poste restante. Toutefois, ce malware rudimentaire était facilement déchiffrable et n’a pas eu un grand impact sur les utilisateurs.

L’essor du ransomware au début des années 2000

Avec l’avènement d’internet et l’augmentation exponentielle du nombre d’utilisateurs, les cybercriminels ont rapidement compris qu’ils pouvaient profiter de cette nouvelle plateforme pour propager leurs méfaits. Ainsi, au début des années 2000, plusieurs familles de ransomware sont apparues :

  • GpCode : Ce ransomware chiffrait les fichiers des victimes avec une clé RSA et exigeait une rançon pour les déchiffrer.
  • Archiveus : Il s’agissait d’un ransomware qui verrouillait les fichiers dans une archive protégée par mot de passe.
  • WinLock : Plutôt que de chiffrer les fichiers, WinLock affichait des messages pornographiques sur l’écran de la victime et exigeait un paiement pour les retirer.

L’explosion du ransomware à partir de 2010

En 2010, le paysage du ransomware a connu un tournant majeur avec l’apparition de CryptoLocker. Ce malware était capable de chiffrer les fichiers en utilisant des algorithmes de cryptographie avancés, rendant ainsi le déchiffrement quasiment impossible sans la clé privée. Le succès de CryptoLocker a donné naissance à une multitude de variants et de nouvelles familles de ransomware, telles que :

  • CryptoWall : Un descendant direct de CryptoLocker, employant des techniques similaires de chiffrement et d’exigence de rançon.
  • Locky : Ce ransomware s’est propagé via des courriels contenant des pièces jointes malveillantes et est responsable de plusieurs infections à grande échelle entre 2016 et 2017.
  • WannaCry : Un ransomware worm qui a infecté plus de 200 000 ordinateurs dans 150 pays en mai 2017, exploitant une faille de sécurité dans le système d’exploitation Windows.

Les groupes cybercriminels derrière les attaques de ransomware

Au fil des années, plusieurs groupes cybercriminels ont été identifiés comme étant responsables de ces attaques de ransomware :

  1. APT28 (Fancy Bear) : Ce groupe, associé au gouvernement russe, a été impliqué dans plusieurs campagnes de ransomware visant des organisations gouvernementales et des entreprises.
  2. Maze : Il s’agit d’un groupe relativement récent qui s’est fait connaître en 2019 pour ses attaques ciblées et l’utilisation d’une technique appelée « double extortion », consistant à exfiltrer les données avant de les chiffrer et menacer de les divulguer si la rançon n’est pas payée.
  3. REvil (Sodinokibi) : Un autre groupe actif depuis 2019, REvil est responsable de nombreuses attaques de grande envergure, notamment celle ayant touché le géant informatique Acer en mars 2021.

L’évolution des techniques de ransomware

Au cours de son histoire, le ransomware a connu une évolution constante en termes de techniques d’infection, de chiffrement et d’exigences de rançon. Voici quelques-unes de ces évolutions :

  • Le chiffrement : Les premiers ransomwares utilisaient des algorithmes de chiffrement faibles ou facilement cassables. Aujourd’hui, la plupart des ransomwares emploient des méthodes de cryptographie avancées, rendant le déchiffrement sans clé presque impossible.
  • Les vecteurs d’infection : Alors que les premiers ransomwares se propageaient principalement via des disquettes ou des CD-ROM, les cybercriminels utilisent désormais des techniques plus sophistiquées, notamment le phishing par courriel, les exploit kits et les attaques « drive-by-download ».
  • Les demandes de rançon : Initialement, les cybercriminels exigeaient souvent des paiements via des méthodes traditionnelles, comme les transferts bancaires ou les chèques. Aujourd’hui, la plupart des groupes préfèrent les crypto-monnaies, telles que le Bitcoin, pour éviter d’être tracés.

Pour en savoir plus sur les ransomwares, vous pouvez consulter ce site internet.

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Le futur du ransomware

Face à l’évolution constante des menaces liées aux ransomwares, il est essentiel pour les entreprises et les particuliers de rester informés et de prendre des mesures appropriées pour se protéger. La mise en place de plans d’action et de récupération en cas d’attaque, l’utilisation de logiciels de sécurité à jour et la formation des employés sur les bonnes pratiques en matière de cybersécurité sont autant d’étapes cruciales pour minimiser les risques et les conséquences d’une infection par un ransomware.